12.1.08

Bijoux en écailles et os





Artisanat en écailles de poisson. Distribué par Taua

Sur l’Ilha da Pintada, l’un des ports de pêche de la ville de Porto Alègre (Brésil), la coopérative Art’Escama récupère depuis 2001 les déchets de l’industrie de la pêche (écailles, peau de poissons) afin de les utiliser comme matière première pour l’artisanat. Ces écailles sont fournies par les pêcheurs d’origine açoriennes installés là depuis des siècles.

Ce projet d’artisanat est né lors d’un travail ethnographique où ont été remises en valeur des techniques açoriennes de broderies en écailles de poissons. Ces techniques sont aujourd’hui réutilisées par les femmes de la coopérative.

Avec les écailles, elles fabriquent : boucles d’oreilles, colliers, broches et autres bijoux sur des montages en métal... Elles brodent également des écailles sur des écharpes, des châles, des chemises, etc.

« Les écailles après avoir été lavées sélectionnées et taillées
sont teintées avec des végétaux naturels et herbes de la nature. »
« Nous regardons vers l’avenir, en renforçant notre groupe et en cherchant à diversifier nos produits afin de conquérir le marché intérieur ainsi que les marchés extérieurs, où notre travail est très apprécié », dit Terezinha Carvalho da Silva, une des responsables du groupe.

Cette activité permet l’acquisition d’un complément de revenu pour les familles de pêcheurs. Le groupe compte actuellement 22 femmes qui gagnent ainsi plus de 300 rais chacune, soit environ 116 euros. Ce travail ne contribue pas seulement à augmenter les revenus mais génère aussi d’autres activités culturelles. Par exemple : investigation concernant la flore des îles du delta pour la création des formes ou pour l’élaboration des teintes naturelles nécessaires à la création des bijoux et broderies.